C’est un des grands paradoxes de l’économie française : alors que notre pays possède les technologies les plus avancées, il est de moins en moins compétitif sur les marchés mettant en lien entreprises et consommateurs.
La faute à qui ? Selon le mémoire rendu par Alain Cadix, chargé de la Mission design par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, il manquerait aux industriels français, et surtout aux dirigeants de PME, cette « culture de l’usage » : autrement dit que l’innovation est trop souvent proposée dans sa dimension froide et technologique, sans savoir se rendre à la fois désirable et fonctionnelle.
Et pourtant, un acteur est déjà là, prêt à créer cette valeur ajoutée. C’est le designer, trop souvent considéré comme un décorateur élitiste, et surtout fort coûteux.
Comment faire évoluer les mentalités à ce sujet ? Outre de diffuser une culture du design dès l’enfance, de l’école à l’université, ce mémoire propose d’encourager les entrepreneurs en ouvrant un crédit d’impôt dédié à ce type de dépenses dans les PME, ou encore en intégrant celles-ci aux aides à l’innovation apportées par Bpifrance.
Le design sortira-t-il de son carcan élitiste ? Si Steve Jobs en a fait son argument de vente n°1, nos industriels peinent encore à l’intégrer… A noter que nos décideurs publics pêchent souvent par la même inculture.
Ce mémoire apportera-t-il un premier souffle à ce qui pourrait devenir une fructueuse collaboration ?
Le discours en vidéo :